QUE SONT LES TROUBLES BIPOLAIRES
Anciennement appelés psychoses maniaco-dépressives, ces troubles se caractérisent par des variations cycliques de l’humeur alternant des phases dépressives et des phases d’exaltations (appelées phases maniaques ou hypomaniaques). Fréquents (au moins 1% de la population), ces troubles sont souvent difficiles à dépister (8 ans d’évolution, en moyenne, avant d’être diagnostiqués) car très variables d’un individu à l’autre.
Les conséquences sont :
Souffrance morale
Risque suicidaire
Comportements à risques
Problèmes professionnels
Conflits familiaux
Ruptures affectives
Désinsertion sociale
Conduites addictives (alcoolisme)
Des traitements efficaces existent :
Médicaments (thymorégulateurs,
antidépresseurs, neuroleptiques)
Mesures psycho-éducatives
Psychothérapies...
CARACTERISTIQUES DES PHASES D’EXALTATION Euphorie |
CARACTERISTIQUES DES PHASES DEPRESSIVES État de tristesse et de souffrance morale |
Personnes célèbres atteintes de troubles bipolaires : Linda Hamilton, Robert Schuman, Jackson Pollock, Virginia Woolf, Ted Turner, Winston Churchill, Kay Redfield Jamison, Carrie Fisher, etc...
"Mister Jones", réalisé en 1993 par Mike Figgis, avec Richard Gere, Lena Olin, etc...
L'histoire :
Généreux, séduisant, attachant mais totalement imprévisible, M. Jones souffre de ce que les médecins appellent une psychose maniaco-dépressive, qui peut le voir passer brusquement d'une euphorie empreinte de folie douce à la mélancolie la plus profonde, avec tendances suicidaires. C'est ainsi qu'un jour, après avoir manqué de se fracasser en marchant sur une poutrelle au-dessus du vide, il fait irruption au beau milieu d'un concert et monte sur scène pour remplacer le chef d'orchestre qui, selon lui, n'a pas le bon tempo pour diriger Beethoven. Maîtrisé par les services de sécurité, il est emmené dans une clinique psychiatrique, où il est pris en charge par le Dr. Élisabeth Bowen (Lena Olin), et l'amour qui naît entre eux va lui permettre de retrouver un peu de stabilité...
Le 16 novembre 1980, le philosophe marxiste Louis Althusser étrangle sa femme dans leur appartement de la rue d'Ulm. C'est la dernière nuit du couple que raconte Antoine Rault dans une pièce interprétée par Claude Rich et Christiane Cohendy.
La pièce s'intitule « le Caïman » - ainsi appelle-t-on, à Normale, le directeur d'études. Elle raconte les dernières heures avant le crime de l'aube. Le philosophe communiste est prostré dans son appartement, une Bible à la main. Parfois, il sort de son mutisme pour insulter sa femme. Elle résiste, lui propose de l'aider à rédiger le livre qu'il n'arrive plus à écrire. Passent sa sœur réactionnaire, qui le traite de « mufle », son médecin, qui diagnostique « une psychose maniaco-dépressive », et un prêtre, qui reconnaît dans l'intellectuel marxiste un chrétien contrarié, déçu de voir que l'Église a trahi sa mission originelle d'« aider les pauvres, soulager la souffrance, libérer l'âme ». Lui n'en peut plus de jouer un rôle de composition, de n'être pas celui qu'on croit. Il va tuer sa femme pour mieux se suicider.
Publié par L’Avant-Scène Théâtre Éditions, 6 rue Gît-le-Coeur, 75006 Paris (revue bimensuelle consacré au théâtre)