BIPOL COLMAR

Groupe d'aide aux personnes atteintes de troubles bipolaires


NEWS 2007


Santé - Argos 2001 : Une balise pour les bipolaires

L'antenne haut-rhinoise d'Argos 2001 (l'association nationale des personnes bipolaires ou maniaco-dépressives) étend ses réunions de Rouffach à Mulhouse. Elle accueille aussi des patients du Bas-Rhin.

A 65 ans, Marcel Pefferkorn est stabilisé depuis quelques années. Il y a quatre ans, il a créé une antenne haut-rhinoise d'Argos 2001. « Pourquoi ce nom ? En marine, il est utilisé pour désigner une balise de détresse. Je me bats pour déstigmatiser cette maladie, car chez nous, cela ne se voit pas. Quant à 2001, c'est la date de création de l'association ».

« On a l'impression de dominer le monde. C'est une phase extrêmement dangereuse »

Globalement, les troubles bipolaires affectent de 1 à 3% de la population. « C'est un phénomène de société. Dans le Haut-Rhin, de 6 000 à 8 000 personnes sont donc répertoriées ». Les personnes maniaco-dépressives traversent des phases d'exaltation, suivies de phases dépressives. Maintenant retraité, Marcel Pefferkorn a pendant longtemps cessé son travail du fait de sa maladie. Ce chef d'entreprise a fini sa carrière comme sous-directeur à la Banque populaire à Mulhouse. Il a connu des phases d'une amplitude de 3 à 6 mois, mais cela varie d'un individu à l'autre.
Les phases dites « maniaques » ne sont pas de tout repos pour les proches du malade. « On fait des bêtises. On va à 180 à l'heure sur l'autoroute... On a l'impression de dominer le monde. C'est une phase extrêmement dangereuse ». La dépression qui vient après peut conduire au suicide.
Marcel Pefferkorn est maintenant stabilisé grâce aux médicaments (aux effets secondaires), une psychothérapie et de la sophrologie. Les troubles s'étaient manifestés pour lui dès l'âge de 18 ans. « Je faisais math sup, je travaillais beaucoup et j'étais déprimé. A cette époque où j'étais étudiant, on ne connaissait pas très bien la maladie ». Parmi les bipolaires, on trouverait selon lui, « des gens intuitifs, sensibles et créatifs ».
Pour ses adhérents et pour les autres malades qui viennent de toute l'Alsace, Argos 2001 étend ses réunions et ses permanences. Elles avaient lieu à Rouffach, elle vont se développer aussi à Mulhouse, au pavillon 20 de l'hôpital du Hasenrain. Le rôle de l'association est de former, informer et aussi de pouvoir s'entraider : « On prend des nouvelles les uns des autres ». Les groupes de parole sont animés par un sophrologue. Au niveau culturel, une convention a été signée avec la Filature à Mulhouse.

Contact : Marcel Pefferkorn, Argos 2001, antenne du Haut-Rhin, Tél: 06.60.44.68.42.

Source : K.D., DNA du mardi 6 novembre 2007


Holtzwihr - Ralph Burdloff souhaite témoigner : La vie comme une comédie musicale

Pendant un an et demi, Ralph Burdloff a souffert de troubles bipolaires. Aujourd'hui bien remis, il se sent investi d'une mission : aider d'autres personnes atteintes par ce mal à remonter la pente. Il en a fait le scénario d'une comédie musicale. Courageux.

« Si je ne faisais pas ça, je me sentirais coupable de non assistance à personne en danger ». Les yeux bleus horizon, le cheveu noir comme jais, Ralph Burdloff laisse parfois échapper une lueur d'émotion. Mais on le sent déterminé. Voilà plusieurs années qu'avec ses parents Yvette et Gérard, il songe à porter à la scène les hauts et les bas de son histoire. Ses parents à qui il a fait endurer « un an et demi de galère ».
Tout avait bien commencé. Dès l'âge de 14 ans, le jeune homme choisit de perpétuer la tradition familiale. Il est coiffeur au Jardin de Colmar, le salon familial de Holtzwihr.

« Ils ont eu un choc »

Et puis le « coup de tête » à 19 ans : il descend dans le Sud où il rencontre des amis qui sont dans le spectacle. « Ils m'on dit : on va te transformer en Stéphanie de Monaco ! » C'est parti pour la tournée des cabarets. Monaco, Montpellier, Toulouse, Paris...
« C'était ma phase d'euphorie. Au bout de deux mois, j'avais 30 000 F de moins sur mon compte en banque. A Paris, un jour de pluie, il m'est arrivé d'acheter un parapluie pour 2 000 F. Je l'ai d'ailleurs égaré quelques jours plus tard. Je ne me rendais compte de rien ». Un jour, ses parents découvrent son spectacle de cabaret. « Ils ont eu un choc ».
Après cette période d'exaltation, son moral chute brusquement. La dépression prend le dessus. Il regagne son village. « Je n'avais plus la force de faire quoi que ce soit. A ce moment-là, mes parents m'ont ouvert un salon de coiffure, le Princeton, à Colmar. Je travaillais un peu comme un robot ». Cet état dure plusieurs mois.
Le hasard comme un sauveur. Yvette achète le magazine Top Santé parce qu'il contient un article sur l'hygiène dans les salons de coiffure. Un autre papier retient bien plus son attention : il traite des troubles bipolaires. Elle s'aperçoit que les symptômes évoqués ressemblent étrangement aux traits de comportement de son fils.

Le prix à payer pour se porter bien

« Ma mère téléphone au psychiatre de Nice cité dans l'article. Il lui communique le nom d'un confrère à Riedisheim chez qui nous allons ». Il lui prescrit un thymorégulateur, un médicament psychotrope qui stabilise l'humeur. Depuis lors, Ralph le prend chaque jour. Cela fait quinze ans maintenant. Il sait qu'il devra l'ingérer toute sa vie. Et il n'a que 36 ans. C'est le prix à payer pour se porter bien.
Une fois guéri, il reprend la route. New York, Taipeh, Paris l'ont vu danser et coiffer. Jusqu'à son retour définitif en 2002. « A Taïwan, j'ai vécu un tremblement de terre d'intensité 7 sur l'échelle de Richter. Ça m'a bouleversé et je suis rentré à Holtzwihr ».
Cette vie entre joies et tristesse renaîtra en danses et chansons dans la comédie musicale. Son titre est réaliste : Troubles bipolaires. Pour la monter, le jeune coiffeur, qui travaille à nouveau dans le salon de Holtzwihr, a créé une troupe de cabaret baptisée Sucrés Ç'Allez dont il est le directeur artistique et qui bénéficie des conseils d'une chorégraphe professionnelle. Une quarantaine de personnes dont vingt danseurs et comédiens qui seront sur scène. « Le spectacle comprendra deux parties : mon attitude sans et avec le médicament ».
Le public aura un aperçu du spectacle lors de la soirée téléthon le 7 décembre, à l'Espace Ried Brun. Quant à la première, elle aura lieu le 20 avril 2008, toujours au Ried Brun. Mais, Ralph aimerait bien la proposer aussi en d'autres lieux. Durant la campagne présidentielle, il a écrit à Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal pour les sensibiliser aux troubles bipolaires. Tous deux lui ont répondu, la seconde, par le biais de son équipe de campagne.
En dehors de cela, il a monté un show destiné à animer des soirées. Et il souhaite trouver quelqu'un susceptible de l'aider à écrire un livre sur sa vie.

Environ 500 000 en France

Dans notre pays, quelque 500 000 personnes souffrent de troubles bipolaires. La plupart du temps, ces derniers se manifestent entre 15 et 24 ans. Les sujets touchés sont partagés entre des phases d'exaltation sans fatigue, mais avec une impression de toute puissance et des périodes de dépression intense. Entre les deux, elles ont en général une attitude tout à fait normale. Selon l'organisation mondiale de la santé, ces troubles de l'humeur représentent la 6e cause de handicap.

Source : Michelle Freudenreich, DNA du jeudi 1er novembre 2007


Santé - Aider les malades atteints de troubles bipolaires

Les troubles bipolaires, ou maladie maniaco-dépressive, sont à la fois très handicapants, très répandus et mal connus. Une association aide les malades en Alsace.

C’est une maladie redoutable, l’une des dix plus handicapantes selon l’Organisation mondiale de la santé. En France, elle touche plus de 600 000 personnes et coûterait 10 milliards d’euros à la collectivité. Et pourtant, les « troubles bipolaires » -classiquement appelés psychose maniaco-dépressive- sont une maladie mal identifiée, difficile à diagnostiquer tout en étant très traumatisante pour les personnes atteintes et leur entourage.

« Qu’est-ce que je peux faire ? »

C’est pourquoi Marcel Pefferkorn (Riedisheim), qui préside l’antenne haut-rhinoise de l’association Argos 2001, a décidé de s’adresser au grand public afin de mieux faire connaître la maladie et de favoriser diagnostic et prise en charge : « Je suis bipolaire depuis l’âge de 18 ans et c’est une classe de "maths sup" très stressante qui a servi de déclencheur. J’ai été plusieurs fois hospitalisé et je suis stabilisé depuis plusieurs années grâce aux médicaments. Je me suis dit, qu’est ce que je peux faire pour les autres malades ? » Car on ne guérit pas des troubles bipolaires, on peut être stabilisé à condition de trouver « le bon psychiatre », comme dit Marcel Pefferkorn, et de suivre scrupuleusement le traitement médicamenteux.

Terrain favorable

Qui sont les « bipolaires », les maniaco-dépressifs ? Souvent des personnes brillantes et très créatives mais qui alternent des phases maniaques où elles déploient une énergie considérable et des phases de dépression plus ou moins profonde. Durant les phases maniaques, les malades ont une incroyable confiance en eux-mêmes, éprouvent un sentiment de puissante et de facilité, qui peuvent déclencher des comportements à risques (jusqu’aux crimes et délits divers comme des vols ou des agressions sexuelles) et parfois des idées délirantes et des hallucinations. La phase dépressive qui succède peut mener parfois au suicide. « Il n’y a pas de gène identifié de la maladie, commente Marcel Pefferkorn. Mais il y a un terrain favorable. Si les parents ont eu la maladie, leurs enfants ont plus de chance de la contracter ». Les cycles entre épisodes maniaques (au sens d’excitation anormale) et dépressives sont de longueur variable selon les patients, de quelques mois à quelques années.

Traitement et soutien

Le diagnostic est difficile car les troubles sont souvent considérés comme une affaire d’humeur ou de caractère. Il faut parfois huit à dix ans pour que le diagnostic soit posé. Ensuite, un psychiatre (et Marcel Pefferkorn ne tarit pas d’éloge au sujet des praticiens de l’hôpital de Rouffach) peut prescrire un traitement médicamenteux efficace. La consultation d’un psychologue ou d’un psychothérapeute est une aide supplémentaire qui peut s’avérer très précieuse. Quant à l’association Argos (lire en encadré), elle apporte l’indispensable soutien, l’expérience et la solidarité des autres malades.

Argos 2001 : un esprit d’entraide

L’association Argos 2001 - du nom de la balise permettant de localiser les personnes en détresse - existe depuis 2001 à Paris, l’antenne haut-rhinoise ayant vu le jour deux ans plus tard. Au moyen de conférences mensuelles et de groupes de parole, elle se propose de mieux connaître la maladie, d’aider les patients à la gérer, de favoriser l’entraide des patients et de soutenir la recherche. La famille et les proches peuvent participer aux groupes de parole. « Les malades et leurs proches se parlent, voient qu’ils ne sont pas seuls. Ils partagent leurs expériences en matière de traitements et d’effets secondaires, ou de coexistence avec un malade, explique Marcel Pefferkorn. L’association est animée par un esprit d’entraide ».

Source : Dominique Mercier, L'Alsace du samedi 1er septembre 2007


Plus de 200 personnes ont assisté aux débats dirigés par Annie Labbé, présidente nationale d'Argos 2001, et le professeur Marion Leboyer (Photo DNA)

Conférence organisée par l'association Argos 2001 - D'où viennent les troubles bipolaires

Argos 2001 a récemment organisé une réunion sur la génétique des troubles bipolaires devant plus de 200 personnes du monde médical, des familles et des malades.

Surmonter la maladie par la connaissance d'une meilleure pathologie et de soins adaptés, tel était le thème de cette réunion. Pour l'occasion, la section de Mulhouse d'Argos 2001 avait invité une sommité en la matière qui a plus de 125 publications internationales sur le sujet à son actif : Marion Leboyer, professeur des Universités Paris XII et docteur de l'université Paris VI en Neurosciences.

Les troubles bipolaires correspondent à une maladie de type maniaco-dépressif

Sur le thème « La génétique des trouble bipolaires », l'intervenante a posé d'emblée trois questions qu'elle a longuement décryptées durant deux heures avec questions-réponses de la salle. « Pourquoi sommes-nous bipolaires ? Pourquoi suis-je bipolaire  ? Mes enfants et mes petits enfants hériteront-ils de la maladie ? ».
Car il s'agit bien d'une maladie maniaco-dépressive que les psychiatres désignent par le terme énigmatique de « troubles bipolaires ». En France, elle touche environ 630.000 personnes et coûte chaque année 10 milliards d'euros à la collectivité. Elle peut conduire les patients non traités à des comportements à risque, à des dépenses inconsidérées et - plus grave - à des délits, vols ou agressions sexuelles, manifestations psychotiques, idées délirantes, hallucinations ou phases dépressives prolongées de tristesse et de désintérêt qui peuvent conduire jusqu'au suicide.
Le professeur Marion Leboyer, dans son exposé bien charpenté, a déterminé deux types de cette affection : « le type 1 qui touche environ 1 % de la population avec des épisodes dépressifs maniaques majeurs ou dépressifs plus ou moins sévères. Le type 2 correspondant à des états d'excitations hypomaniaques et de nombreux symptômes associés ».
La conférencière a particulièrement insisté sur la souffrance du malade et de sa famille, et la situation affective chaotique, avec exclusion professionnelle et des comportements parfois violents qui en font « une des 10 maladies les plus handicapantes » selon l'O.M.S.
A Mulhouse, Argos 2001 se préoccupe des patients souffrant de troubles bipolaires et de leurs proches. Elle compte sur le plan national plus de 1 000 adhérents. Argos organise des groupes de soutien, apporte une aide aux familles des malades et favorise la recherche médicale.

Source : DNA du mercredi 23 mai 2007


Conférence à Rouffach : La génétique des troubles bipolaires

L’association ARGOS 2001 a invité le Dr Marion Leboyer, psychiatre, à donner une conférence le vendredi 11 mai à 19 h 30, à la salle des fêtes du centre hospitalier de Rouffach, sur le thème de « la génétique des troubles bipolaires ». Entrée libre et gratuite. L’association ARGOS 2001 est une association d’aide aux personnes atteintes de troubles bipolaires (ou maniaco-dépressifs) et à leur entourage. Elle compte environ 900 adhérents au niveau national et plus de 80 dans le Haut-Rhin. La maladie bipolaire touche 1 à 2 % de la population française.

Source : DNA du samedi 5 et L'Alsace du dimanche 6 mai 2007


Cherche PSYCHOLOGUE bénévole

BIPOL-COLMAR cherche un(e) PSYCHOLOGUE prêt à lui consacrer 2 heures par mois pour l'animation d'un groupe de parole s'adressant à des personnes de Colmar et environs atteintes de troubles bipolaires et leur entourage.

Ce groupe de parole fonctionne dans un cadre associatif. Il se réunit à Colmar une fois par mois, de 18h à 20 heures, dans une salle du Centre Psychothérapique de l'Hôpital Pasteur. 

Les personnes intéressées peuvent prendre contact soit :

- en adressant un message avec coordonnées au groupe BIPOL-COLMAR :  contact@bipol-colmar.info

- en téléphonant au Dr Jean-Yves Metzger, chef du Centre Psychothérapique : Secrétariat 03.89.12.41.47


Émission Radio :

Jeudi 1er février 2007 sur France Culture de 22h15 à 23h30

(pour Colmar : FM 88,6 MHz et pour Strasbourg : FM 87,7 MHz)

Il parait que je suis bipolaire !

de Caroline Pochon dans Surpris par la nuit par Alain Veinstein. 

Avec des témoignages d'adhérents d'Argos2001. Lire plus sur le site de France Culture

Ce sont toujours les autres, le psychiatre, vos parents, votre mari, votre femme, qui vous disent que vous êtes bipolaire. Avant, on disait maniaco-dépressif. Ce documentaire donne la parole à ceux qu'on a diagnostiqués bipolaire (comme 1% de la population), et à leurs proches.

Laurent est en phase maniaque, il parle à 100 à l'heure, il voit grand, très grand, et sa femme n'en peut plus. François a 22 ans et déjà plusieurs épisodes maniaques et dépressifs derrière lui : aujourd'hui, il est stabilisé grâce aux régulateurs de l'humeur. Amalia buvait pour cacher sa dépression et les médicaments ont fait virer son humeur vers une euphorie inquiétante, son ami et sa mère ont eu du mal à suivre... Jackson est peintre. C'est un grand dépressif. Il a fait trente séjours à l'hôpital et parle de sa créativité quand il est hypomane. Agnès, encore très fragile, raconte la difficulté d'être mère et bipolaire. Philippe était un golden boy à la bourse : la maladie lui a fait perdre son job, sa femme. Aujourd'hui, il tente de reconstruire. Ce que Valérie, à 35 ans, est en train de réussir à faire. Les étapes de l'acceptation du diagnostic, de la prise d'un traitement au long cours, sont derrière elle.

Ces sept témoignages sont accompagnés par la voix de Janis Joplin, tantôt joyeuse, jouissive et ludique, tantôt triste et mélancolique, tantôt hystérique, tantôt suicidaire.

A vos mouchoirs et à vos régulateurs de l'humeur.

L'émission a été possible grâce au soutien de l'association Argos2001, association d'aide aux personnes atteintes de troubles bipolaires (maniaco-dépressifs) et à leur entourage.


Le logo du groupe Bipol-Colmar illustre bien les variations d’humeur de la personne

Santé - Bipol-Colmar, troubles bipolaires et groupe de parole

Bipol-Colmar, qui s’adresse aux patients bipolaires et à leur entourage, organise des réunions d’information à l’hôpital Pasteur. Par ailleurs, un groupe de parole Bipol-Colmar, a été créé il y a un peu plus d’un an à l’initiative du Dr Jean-Yves Metzger, médecin chef du centre psychothérapique de l’hôpital Pasteur. Anciennement appelés « psychoses maniaco-dépressives », les troubles bipolaires se caractérisent par des variations cycliques de l’humeur alternant des phases dépressives et des phases d’exaltations (appelées phases « maniaques »).

Difficultés de dépistage

Fréquents (au moins 1 % de la population), ces troubles sont souvent difficiles à dépister (8 ans d’évolution, en moyenne, avant d’être diagnostiqués) car très variables d’un individu à l’autre. Les phases d’exaltation se caractérisent par un état d’euphorie avec diminution du besoin de sommeil, débit accéléré de la parole, logorrhée, accélération des pensées et des actions, projets démesurés, énergie débordante, activités inhabituelles, désinhibition, irritabilité, avec une tendance agressive, dépenses inconsidérées, sentiment de pouvoir, de puissance, de grandeur, hyperactivité sexuelle, fuite des idées, troubles du jugement, délires. Alors que les phases dépressives sont marquées par un état de tristesse et de souffrance morale, la perte du plaisir et de tous intérêts, un sentiment de culpabilité, dévalorisation de soi, pessimisme et repli sur soi, fatigue, idées noires, pensées suicidaires, troubles de l’appétit et du sommeil (insomnies ou excès du sommeil), baisse de la concentration et de la mémoire, indécision, troubles psychosomatiques.

Conséquences multiples traitements efficaces

Les conséquences de la maladie sont multiples : souffrance morale, risque suicidaire, comportements à risques, problèmes professionnels, conflits familiaux, ruptures affectives, désinsertion sociale, conduites additives (alcoolisme, toxicomanie, boulimie).Mais des traitements efficaces existent : médicaments (thymorégulateurs, antidépresseurs, neuroleptiques) prescrits par un médecin, mesures psycho-éducatives, psychothérapies…Pour apprendre à assumer sa maladie, il est important de mieux connaître les troubles bipolaires par des lectures, des conférences, des questions aux médecins, des témoignages d’autres malades. Le groupe de parole répond, en partie, à ces préoccupations. Par ailleurs, des réunions d’information ont lieu chaque 2e mercredi du mois, de 18 h à 20 h, dans une salle de réunion près de la Cafétéria au RDC du bâtiment 45 (Centre psychothérapique) de l’hôpital Pasteur. Chaque séance dure environ deux heures. De 18 h à 19 h, discussion autour d’un thème présenté par un médecin ou un professionnel soignant, puis, de 19 h à 20 h, discussion libre (groupe de parole) entre les membres du groupe.

Y participer

Les prochaines réunions auront lieu : le mercredi 10 janvier : généralités sur les troubles bipolaires — troubles de l’humeur, causes, traitement ; le mercredi 14 février : manies, hypomanies et états mixtes — symptômes, facteurs déclenchant ; le mercredi 14 mars : dépression bipolaire — symptômes, facteurs déclenchants ; le mercredi 11 avril : trouble bipolaire — facteurs de vulnérabilité génétiques et environnementaux. Le cycle se poursuivra ainsi durant toute l’année, à raison d’une réunion mensuelle. Site Internet : pour en savoir plus, on peut contacter le secrétariat du Dr Jean-Yves Metzger, Tél. : 03.89.12.41.47 ou consulter le site Internet : www.bipol-colmar.info

Source : L'Alsace du dimanche 7 et DNA du mardi 9 janvier 2007


Voir : News 2005 - News 2006

Mail : contact@bipol-colmar.info

Web : www.bipol-colmar.info